Entretiens Jacques Cartier - Colloque : "Effets rebonds dans le numérique. Comment les détecter ? Comment les mesurer ? Comment les éviter ?"

2 Novembre 2020 - 9h00-12h00 (Heure Québec / Canada) // 15h00-18h00 (Heure Française)

Organisé par le Centre Jacques Cartier, l’Ecole Normale Supérieure de Lyon, Inria, le laboratoire LIP, l’Université de Sherbrooke, le CIRAIG et le GDS EcoInfo avec des intervenants franco-québécois en sciences du numérique et en sciences humaines et sociales.

Inscription

Les inscriptions se font en ligne via le site du Centre Jacques Cartier : https://www.centrejacquescartier.com/les-entretiens/details/entretien/effets-rebonds-dans-le-numerique/

Thème du colloque

Force est de le constater : nombre des « problèmes » les plus criants au XXIe siècle (environnementaux, socio- sanitaires, politiques, éthiques...) émergent et évoluent plutôt à la manière de paradoxes. C’est dire qu’à travers eux, des « effets rebonds » apparaissent; les solutions mises en œuvre se retournent et exacerbent les enjeux; le serpent se mord la queue. Tout n’est pas perdu pour autant, mais il convient dès à présent de prendre acte de la (con)fusion des genres : d’une part, les paradoxes ne sont pas des problèmes à résoudre. Suivant le paradigme montant de la « ville intelligente », par exemple, la question se pose désormais crucialement de savoir si la participation (citoyenne) numérique relève plutôt de l’option ou de l’injonction : car quelle est la part de la participation (citoyenne) numérique dans la capacité d’innovation et d’auto-transformation d’un territoire ou d’une communauté, face à l'urgence socio- environnementale ? En quoi et jusqu’à quel point la « durabilité » d’une ville, d’un quartier, d’un projet d’urbanisme, ou même de l’urbanité en soi, est-elle tributaire des usages et de la participation numériques, et donc des données qu’ils engendrent massivement, avec ou sans condition de consentement ? À travers de telles questions, l’accent se porte sur la dimension paradoxale de l'urgence socio-environnementale, c’est-à-dire sur la réponse à la fois technologique et philosophique qui paraît s’imposer à travers elle. C’est là, en gros, ce qui constitue la trame de fond et l’apport hybride distinctif du projet ici proposé, dont l’effet rebond (aussi dit : paradoxe de Jevons) tient lieu d’axe principal.

« Le paradoxe de Jevons énonce qu'à mesure que les améliorations technologiques augmentent l'efficacité avec laquelle une ressource est employée, la consommation totale de cette ressource peut augmenter au lieu de diminuer. En particulier, ce paradoxe implique que l'introduction de technologies plus efficaces en matière d'énergie peut, dans l'agrégat, augmenter la consommation totale de l'énergie. » (wikipédia). Ce paradoxe qui date de 1865, est encore pleinement d’actualité : non seulement le phénomène a-t-il été en soi l’objet d’une attention médiatique croissante au cours de la dernière décennie, et son concept l’objet d’une sophistication considérable en sciences économique et de l’environnement ; tout se passe en somme comme si l’essor du numérique en élargissait la portée et l’horizon de signification.

Alors que de nombreux domaines sociétaux subissent une numérisation intensive (agriculture, ville, transport, loisirs...), la croissance de l’empreinte environnementale du numérique ne cesse de grandir. Les impacts environnementaux sont multiples et à toutes les étapes du cycle de vie du numérique (extraction de ressources, fabrication, transport, usage et fin de vie). Le numérique serait ainsi responsable de la génération de 4% des gaz à effet de serre au niveau mondial.

Dans le même temps, certains secteurs du numérique affichent des gains continus en termes d’efficacité énergétique et la numérisation pourrait permettre d’atténuer les impacts d’autres domaines; mais ces innovations technologiques ne semblent pas inverser les tendances qui sont toujours à la hausse. Ces innovations provoqueraient-elles des appels d’air pour d’autres usages du numérique ? Les modèles économiques et d’usage appliqués dans le numérique (bande passante illimitée, services numériques « gratuits », visionnage de vidéo à la demande par abonnement..) seraient-ils des accélérateurs réduisant à néant les gains en efficacité ?

Tout semble indiquer que des effets rebonds sont à anticiper face aux nouvelles applications numériques (comme la 5G), mais ces effets rebond sont difficiles, voire impossibles à mesurer tant les chaînes de causalité qui les sous-tendent sont complexes et enchevêtrées. La question se pose donc de savoir comment appréhender ces effets par-delà les occasions et le cadre que nous offre la technique, dont les nouvelles potentialités du et le numérique font partie ? Comment détecter et anticiper les effets rebond en lien avec les améliorations et usages du numérique, sans pour autant en venir à un usage du numérique qui exacerbe le phénomène à mesurer et à éviter ? Quelles sont les techniques et approches (tant quantitatives que qualitatives) qui permettraient de le détecter, de l’anticiper et de le « gérer », là où et quand la mesure et l’évitement semblent de plus en plus relever de l’impossible ?

Ce colloque est une sixième édition après le succès du colloque «Les technologies de l’information et de la communication sont-elles vertes ?» organisé lors des Entretiens Jacques Cartier 2011 à Montréal du 9 au 10 Octobre 2011, le colloque 2012 «Vers des Technologies de l’Information écologiques et efficaces en consommation énergétique», organisé à Lyon les 19 et 20 Novembre 2012, le colloque « Vers une société numérique à développement durable : des Nuages aux Objets Connectés » organisé à Montréal du 16 au 17 Octobre 2017, le colloque "Concilier société numérique et éco-responsabilité : impact sur les milliards d’objets connectés, les réseaux et les Nuages" organisé du 12 au 13 Novembre 2018 à Lyon et le colloque "Atteindre les ODD en combinant leviers technologiques et computationnels, économie circulaire et transdisciplinarité. Mission impossible ?" organisé du 4 au 5 Novembre 2019 à Montréal.

Programme du colloque

Lundi 2 Novembre 2020
15h-15h15

"Introduction, définitions et enjeux": Marie-Luc Arpin (Professeure en management, École de gestion, Université de Sherbrooke, Sherbrooke QC) & Laurent Lefevre (Chercheur Inria, Ecole Normale Supérieure de Lyon)

Diapositives de la présentation

Marie-Luc Arpin (Université de Sherbrooke) est professeure adjointe au département de management et de GRH à l’École de gestion de l’Université de Sherbrooke. Ses recherches portent centralement sur le fondement paradoxal et les limites de la « résolution de problème », au sens large. Ses principaux champs d’intérêt sont donc les paradoxes organisationnels et sociaux, les reconfigurations de l’action collective organisée en contexte de transition socio-écologique (par ex. au sein de villes dites « intelligentes »), et les enjeux épistémologiques de la modélisation-mesure-gestion de la performance environnementale. L’un des axes principaux de son programme de recherche s’attache donc à la complexité croissante de la prise de décision administrative, ainsi qu’aux présupposés de base par lesquels cette complexité est confrontée au sein des organisations (par ex. via des outils et modèles d’optimisation de la performance environnementale et sociale, le recours à des processus de participation publique, etc.).

Laurent Lefèvre est chargé de recherches Inria dans l’équipe Avalon de l’École Normale Supérieure de Lyon. L. Lefèvre mène des activités de recherches dans l’économie d’énergie des systèmes distribués à grande échelle en se focalisant sur des infrastructures de centres de données et calculs, de Grilles et Nuages de calcul et de l’Internet. Il a participé à différents projets nationaux et européens sur le thème de l’efficacité énergétique. Il co-anime l’action « Energie » au sein du Groupement de Recherche (GDR) sur les Réseaux et Systèmes Distribués. (GDR RSD). Laurent Lefevre est membre du comité de direction de Groupement de Services du CRNS EcoInfo qui s’intéresse à l’éco-responsabilité des systèmes informatiques.

15h15-16h00

"Introduction aux effets rebond": Jacques Combaz, VERIMAG, St Martin d'Hères

Diapositives de la présentation

Résumé: Face à la crise climatique et écologique en cours, les nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC) sont souvent présentées comme ayant un fort potentiel pour réduire nos impacts environnementaux, de par leur capacité à optimiser et dématérialiser les autres secteurs (transport, bâtiment, agriculture, énergie, industrie, etc.). Pourtant, malgré la transition numérique, la pression de l'homme sur son environnement n'a cessé de croître si bien que nous sommes très loin des objectifs de réduction fixés par les scientifiques. En 1865 l'économiste britannique William Stanley Jevons montrait déjà qu'une technologie plus efficace tend aussi à être plus utilisée, ce qui peut annuler une partie voire la totalité des bénéfices attendus. Ce phénomène, baptisé effet rebond ou paradoxe de Jevons, est donc une force de rappel qui s'oppose, directement ou indirectement, au succès des politiques environnementales, que celle-ci reposent sur des améliorations d'efficacité (isolation thermique des bâtiments, covoiturage, etc.) ou sur une plus grande sobriété. Souvent décrit comme un réajustement économique faisant suite à une amélioration de l'efficacité énergétique d'un service ou d'un bien, l'effet rebond est plus généralement défini par F. Schneider comme « l'augmentation de consommation liée à la réduction des limites à l'utilisation d'une technologie, ces limites pouvant être monétaires, temporelles, sociales, physiques, liées à l'effort, au danger, à l'organisation… ». Il ne concerne donc pas que l'énergie et s'explique par des ressorts économiques, psychologiques, sociaux, ou encore techniques. L'appréhender nécessite aussi de faire la distinction entre corrélation et causalité : une technologie améliorant l'efficacité énergétique est par exemple susceptible d'avoir d'autres caractéristiques qui la rendent attractive et stimulent son utilisation. Les estimations de l'ampleur de l'effet rebond dépendent fortement du cadrage choisi pour l'étude. Par exemple, les théories néoclassiques microéconomiques centrées sur le consommateur voient souvent des effets rebond faibles. La prise en compte du secteur productif, des aspects macroéconomiques, ou encore des transformations à long terme des pratiques sociales, conduisent à des résultats bien différents. Comme nous le verrons, les métriques utilisées jouent aussi un rôle essentiel dans l'appréhension de l'effet rebond. Nous discuterons pour finir de la notion d'objectif et du fait que l'effet rebond est finalement très souvent exploité à dessein par les stratégies de développement commercial des entreprises et par les politiques de croissance des États : ce qui est présenté comme un paradoxe n'est-il pas plutôt la marque d'une incohérence entre nos intentions écologiques et le maintien, voire le renforcement, des causes structurelles profondes de l'effet rebond ? L'exposé illustrera ces différentes notions à travers quelques exemples issus en particulier issues des NTIC.

Bio: Jacques Combaz est ingénieur de recherche CNRS au laboratoire Verimag. Il travaille sur la conception et la vérification des systèmes embarqués temps-réels. Plus récemment il a rejoint le groupe EcoInfo qui travaille sur les impacts environnementaux et sociétaux des technologies de l'information et de la communication, et est en cours de réorientation de ses recherches vers cette thématique.

16h-16h30

"Effet rebond et autres conséquences indésirables de l’économie circulaire sur l’environnement : origines, enjeux d’évaluation et implications pour la 5G": Geoffrey Lonca, HEC Montréal

Diapositives de la présentation
Résumé: En améliorant la connectivité des objets et les transferts de données, plusieurs applications sont attendues à travers le déploiement de la 5G. Parmi elles, l’Internet des Objets (IoT) promet de générer des économies d'énergie en nous aidant à utiliser nos ressources plus efficacement, et ainsi servir de « levier » à l’Économie Circulaire (ÉC). L'ÉC propose de découpler la croissance économique des impacts sur l’environnement en connectant diverses stratégies d'optimisation de l’offre de produits et des services ainsi que de la production, afin d'améliorer l'efficacité des ressources. Cependant, il est difficile de savoir si les économies d’énergie promises par les technologies IoT l'emportent sur l’intensification de l'utilisation des TIC, sur l'empreinte énergétique de la production des appareils IoT ainsi que sur les changements de comportement qu’elles suscitent chez les utilisateurs. En somme, il n’est pas évident qu’un IoT ubiquitaire permette de propulser l’ÉC – tel que plusieurs semblent l’entrevoir –, bien au contraire; de potentiels effets rebonds sont à envisager. Mais devant autant de spéculation et d’incertitudes, d’enchevêtrement des causes et des effets, comment construire des scénarios qui soient plausibles? Comment anticiper les dérives potentielles d’une telle innovation technologique? Comment modéliser ses effets potentiels avec robustesse, avant le fait, à partir de ce que l’on connaît? Ma présentation se pose comme un début de réponse à ces questions, et comme une avenue possible d’exploration en vue de la construction de tels scénarios : je propose d’examiner différents schémas types de conséquences environnementales involontaires témoignant des paradoxes sous-jacents de l’ÉC s’apparentant au mécanisme bien connu d’effet rebond en posant que « if it happens there, it happens anywhere » (Patton, 2003 : 236). Ces types d’effets indésirables – occultés par des biais purement méthodologiques dans les approches d'évaluation et/ou occasionnés par des défauts de comportement – peuvent être transposés au-delà de leur propre contexte initial d'émergence pour apporter un éclairage nouveau sur des systèmes aussi complexes que les métabolismes urbains.

Bio: Geoffrey Lonca est chercheur postdoctoral au département de management à HEC Montréal. Il travaille avec le professeur Emmanuel Raufflet sur l’intégration de perspectives interdisciplinaires du concept d’économie circulaire et de limites planétaires. Il détient un Bac et une Maîtrise en ingénierie et a réalisé son doctorat au sein du CIRAIG, à Polytechnique Montréal. Dans sa thèse intitulée « L’économie circulaire est-elle bonne pour l’environnement? Essais sur la mesure de la circularité », Geoffrey explore les biais méthodologiques et les limites de l’économie circulaire en matière de durabilité environnementale.

16h30-17h

"L'effet rebond : un effet d'optique ?": Fabrice Flipo, Institut Mines-Telecom, Paris

Diapositives de la présentation
Résumé: L'intervention reviendra sur ce qu'il en est du concept "d'effet rebond" et ce paradoxe apparent qui fait que le sujet n'existe que dans certains cadres disciplinaires, et pas d'autres. Ainsi, des histoires entières de l'industrialisation ont pu être écrites en faisant l'économie de ce concept, et en décrivant, à la place, des luttes entre groupes sociaux, entre ceux qui cherchent à réduire certaines nuisances (telles que les pollutions) et d'autres pour qui ces luttes relevaient du NIMBY ou d'archaïsmes : voir les travaux de JB Fressoz ou de F. Jarrige. Elle s'appuiera sur un article de Grégoire Walleborn qui tente de théoriser l'effet rebond à partir de plusieurs cadres disciplinaires qu'il appelle "ontologies", dont la caractéristique est toujours de procéder sur la base de l'individualisme méthodologique, ce qui n'a pas de nécessité et ne saurait résumer "la sociologie", par exemple, ni "l'écologie" ou "l'économie". Le cadre latourien mobilisé en fin d'article ne permet pas non plus de clarifier les enjeux. Le point central est que l'individualisme méthodologique occulte ce qui relève du système, que l'auteur ramène à la compétition, en toute fin d'article, ce qui est là aussi un peu rapide puisque des systèmes sans compétition, planifiés, on aussi existé et existent encore (la Chine). D'une manière plus générale un système d'usages peut être évoqué, qui permet d'anticiper l'existence d'effets rebonds, sans devoir se prononcer sur sa nature (capitaliste, socialiste etc.). Le cas des rapports SMART 2020 et BIO IS (2008) sera pris comme exemple.

Bio:Fabrice Flipo est philosophe du politique et des sciences et techniques, enseignant à Institut Mines-Télécom BS et chercheur au Laboratoire de Changement Social et Politique à l’Université de Paris. Ses recherches portent sur l’écologie politique, la décroissance, le changement social et politique, et l’écologie du numérique.

17h-17h30

"Le numérique en mode circulaire: effets rebonds du côté de la gouvernance des flux de matière": Stéphanie Leclerc, Université McGill, Montréal

Diapositives de la présentation
Résumé: Une perspective normative quant au cycle de vie « idéal » des nouvelles technologies est en voie d’élaboration. Les appareils électroniques devraient; être constitués de composantes ou de matériaux recyclés, fabriqués puis opérés à partir d’énergies propres, durer plus longtemps, être facilement réparables, réutilisables, puis aisément recyclées (EMF, 2018). Si toutes ces étapes étaient respectées, cela permettrait de rencontrer quelques critères de circularité, dont notamment, de réduire, raccourcir, et ralentir les flux de matière (Bocken et al., 2016). Il va de soi que la mise en œuvre des systèmes de gouvernance visant à atteindre cet idéal implique de nombreuses parties prenantes (législateur, entreprises, consommateurs, institutions, organismes de normalisation), et qu’une grande diversité de systèmes et de constellations de responsabilités émergent selon le contexte. Est-il possible que le choix d’imputer la mise en œuvre de la circularité à certains acteurs (par voie règlementaire, ou non) ait pour effet de limiter les bénéfices attendus de la circularité ou, pire, générer des effets rebonds à certaines étapes du cycle de vie des produits? Quels sont les intérêts et critères décisionnels des différents acteurs impliqués dans la mise en œuvre de la circularité, et comment ceux-ci sont-ils alignés, ou non, dans une perspective de réduction des impacts négatifs associés au cycle de vie des appareils? Les rebonds à prévoir ou anticiper dans le contexte de la circularité, sont environnementaux, certes, mais aussi sociaux, politiques, et organisationnels.

Bio:Stéphanie Leclerc est détentrice d’une maîtrise en science politique (Université McGill), d’un DESS en Gestion et développement durable (HEC Montréal), et achève son doctorat portant sur l’écologie industrielle et la gestion des déchets électroniques (Université McGill). Elle enseigne l’écologie industrielle et les systèmes, à la Faculté d’ingénierie de l’Université McGill. Elle cumule plus de dix ans d’expérience à titre d’experte-conseil en lien avec la responsabilité sociale et environnementale pour des entreprises ou des organisations nationales et internationales. Stéphanie a été chargée de projet pour le « Solving the E-Waste Problem Initiative » de l’Université des Nations Unies. Elle est actuellement la gestionnaire de programmes en approvisionnement responsable au service des Finances de l’Université McGill, où elle collabore avec les parties prenantes internes et externes pour assurer une transition écologique et responsable de la chaîne d’approvisionnement de l’université ainsi que l’optimisation du cycle de vie des biens matériels de l’université, dans une perspective d’économie circulaire. Elle entame son deuxième mandat en tant que membre du Comité aviseur de l’écolabel EPEAT du Green Electronics Council, organisme international voué à la réduction des impacts environnementaux des appareils électroniques. Elle est aussi membre du Comité technique ISO 323 sur l’économie circulaire.

17h30-18h Table ronde virtuelle avec les intervenants et le public en ligne.

Organisateurs

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